A la tête des stratégies flexibles chez AXA IM, Serge Pizem recommande d’éviter les obligations souveraines, et estime que la performance des stratégies mixtes restera portée par les marchés boursiers, où il recommande une exposition thématique sur divers thèmes technologiques.
AXA Investment Managers propose depuis plusieurs années une gamme de fonds mixtes flexibles très populaire chez les investisseurs belges, avec Serge Pizem à la tête de ces trois stratégies (Defensive Optimal Income, Optimal Income, Global Optimal Income). Ces fonds se basent sur une analyse macroéconomique de la situation actuelle, dont va découler un positionnement sur les marchés financiers. « Nous pensons être capable d’ajouter de la valeur en anticipant le cycle pour avoir un bon positionnement en termes d’allocation d’actifs ».
Actions favorisées
Il base son analyse sur trois scénarios, dont le plus probable (60% de probabilité) se base sur une croissance économique supérieure au potentiel aux Etats-Unis et en Europe, sans pression inflationniste majeure. Il accorde une probabilité moindre à un scénario de fin de cycle (15%) qui se caractériserait par un ralentissement économique et une inflation inférieure à l’objectif ; ou à un scénario de surchauffe (25%) qui se caractériserait par une accélération économique avec une inflation qui décolle et des banques centrales qui seraient forcées d’intervenir plus rapidement que prévu.
Dans ce contexte, il souligne que les actions doivent rester privilégiées, et constitueront comme en 2017 la base du positionnement du fonds. « Nous nous attendons à une performance en phase avec la croissance des bénéfices. Les valorisations ne sont pas encore tendues à l’heure actuelle », souligne Serge Pizem. Les actions représentent actuellement 53% des actifs sous gestion d’AXA Optimal Income, soit un positionnement au milieu des limites de positionnement du fonds (entre 25 et 75%), avec une prédilection pour les grandes capitalisations pour garantir une bonne liquidité du portefeuille. « Au niveau sectoriel, nous apprécions de nous exposer sur diverses thématiques comme les valeurs internet, la robotique, l’intelligence artificielle ou la cybersécurité ».
Baisse du dollar
Les obligations représentent 29% des actifs sous gestion, avec un positionnement prudent. « Cette partie du portefeuille vise à diminuer la volatilité qui peut menacer la poche action, qui doit fournir de la performance sur le long terme ». Enfin, la composition du portefeuille tient compte d’une poursuite attendue de l’affaiblissement du dollar. « Nous pensons que le billet vert va s’affaiblir vers 1,28 dollar face à l’euro d’ici la fin de l’année. Les Etats-Unis vont augmenter très rapidement leur déficit, ce qui n’est pas une politique qui va être favorable au dollar ».